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 Les Chroniques des Ravens, partie V

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Kira-Daemon
Modérateur
Kira-Daemon


Messages : 54
Date d'inscription : 21/06/2009
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Prénom: Kira
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Les Chroniques des Ravens, partie V Empty
MessageSujet: Les Chroniques des Ravens, partie V   Les Chroniques des Ravens, partie V EmptyDim 21 Juin - 15:12

_Que vais-je devenir à présent ? interrogea Kira.
_Je vous dépose là bas et bientôt vous entrerez dans le tournoi. Il n’est pas nécessaire de gagner, mais de rester en vie parmi les finalistes pour faire étalage de vos qualités. De là, on vous proposera certainement un poste dans l’armée…
_Un chien à la botte des militaires… hein ? Et si je refuse ?
_Et bien je pense qu’ils se montreront moins cléments. Vous étiez condamnée à mort, non ?
_Alors j’ai le choix entre la servitude et le bûcher…pas vraiment réjouissant.
_Au moins vous avez le choix.
_Il y a une chose que je ne saisis pas : comment en sont-ils venus là ? Je veux dire la dictature, l’Ordre, les arènes… on dirait que le monde ne tourne plus rond. Tout à l’heure j’ai vu en arrivant en ville des nécromants armés aux couleurs du royaume alors que le fanatisme n’a jamais été si fort chez les serviteurs de Dwayna depuis que j’ai…
_Ce qui reste de l’Ordre ne supporte pas la dictature militaire qui a profité de la disparition de la tête du conseil religieux pour prendre le pouvoir. De plus, on les oblige à supporter la présence et même à travailler avec des nécromants asservis au général alors qu’ils préfèreraient les éviter. L’amertume de leur défaite les rend plus furieux que jamais.
_Lucifer dans tout ça ?
_La première servante ? Elle s’est rapidement instituée leader du fanatisme montant.
_Mais les nécromants ?
_Ecoutez-moi bien princesse, je n’ai rien en particulier contre votre caste, mais aujourd’hui vous ne valez pas mieux que des criminels à leurs yeux. Et à nous, vous rapportez beaucoup : ils vous achètent plus cher que les humains. Les pertes dues à la guerre sont lourdes, et il faut quelqu’un pour défendre ce qu’il reste de la contrée. De plus, beaucoup vous considèrent comme des machines à tuer. L’armée serait folle de se passer de pouvoirs comme les vôtres. Alors elle ferme les yeux sur votre passé. Personne n’aime les nécromants, mais les gens commencent à s’habituer à les voir passer. Ce sont généralement de bons mercenaires-soldats et Busiris détient indiscutablement un moyen de les diriger. Il n’y a plus que les prêtres qui ne digèrent pas l’affaire.
_Et…
_Ca suffit, coupa-t-il sèchement.

Elle restait perplexe, l’esprit embrouillé de mille questions dont la plus importante à cet instant était de savoir comment le général comptait l’obliger à lui obéir totalement. Elle avait déjà découvert, durant leur courte entrevue, qu’il possédait une arme frappée du sceau d’inhibition ayant la particularité de priver toute personne dans un rayon proche de ses pouvoirs et elle gageait que des deux moyens de la soumettre, c’était le moindre.
Absorbés tous deux dans leurs pensées, Vil et sa captive poursuivirent leur chemin à travers le campement dans le plus grand silence. Kira profita de ces quelques instants pour le détailler : il avait la mâchoire saillante, le visage martelé de cicatrices indiquant qu’il avait beaucoup combattu, les yeux marron et la masse de ses cheveux grisonnants était ramenée en arrière par un vieux ruban noir. Il était sale. Mais sa musculature indiquait qu’il n’avait rien à envier aux jeunes-gens de sa troupe. A vrai dire, elle devait admettre qu’il était encore bel-homme. Pour un humain.

_Nous y sommes, annonça-t-il en cognant brutalement à la porte massive du colisée.
_Qui va là ? cria une voix de l’intérieur.
_Un paquet pour vous ! Busiris l’a approuvée pour le prochain tournoi.
_Quelle délicatesse, soupira la nécromante.

La porte s’ouvrit peu de temps après dans un grincement sinistre, laissant apparaître un homme de petite taille aux allures de bureaucrate affairé.

_Votre recommandation ?

Vil la lui tendit en même temps qu’il poussa Kira à l’intérieur et s’en alla sans un mot. Le surveillant claqua la porte et aida tant bien que mal la jeune-femme à avancer dans les couloirs. Ils étaient humides à cet étage et la pierre suintait sur toute sa longueur. Il s’en dégageait une odeur d’égout écœurante qui ne faisait qu’amplifier à mesure qu’ils progressaient dans le dédale. Avec pour seule éclairage la lueur des torches accrochées aux murs, elle tentait de regarder où elle mettait les pieds lorsqu’il l’arrêta devant un portail grillagé qui clôturait l’entrée d’une immense salle. Son guide l’ouvrit d’un coup de pied : il n’était pas fermé à clé, mais la nécromante refusa d’entrer lorsqu’elle reconnut, gravé sur chaque pierre du sol, le sceau qui la priverait de ses pouvoirs. L’homme, si petit soit-il, n’eut pas à rivaliser longtemps en force pour l’emporter sur elle et l’amener jusqu’à sa cellule au fond de la pièce. Il l’y jeta sans façons et l’enferma pour de bon avec les autres prisonniers qui occupaient chaque cage indépendamment.

Plus tard, vers ce qu’elle estimait être le midi, on lui apporta ainsi qu’aux autres détenus nourriture, boisson, vêtements propres et de quoi se laver un peu. Mais n’étant faites que de barreaux, les geôles n’offraient aucune intimité. Plusieurs hommes d’ailleurs sifflaient grossièrement chaque fois qu’une femme faisait mine de se découvrir pour se rafraichir. Elles n’étaient que cinq sur la trentaine de personnes retenues là dans l’attente du prochain tournoi et à force de frustration, les autres ne se retenaient plus à leur égard. Kira, moins pudique que ses semblables humaines, n’hésita pas à se dévêtir totalement, leur tournant le dos à tous pour faire sa toilette et enfiler la tunique de lin grossière qu’on lui avait donnée, le temps de blanchir et raccommoder ses vêtements. Elle préférait entendre ces dégénérés fantasmer sur son postérieur toute la nuit que de rester sale un seul jour supplémentaire. Mieux, la propreté était un plus moral non négligeable dans sa situation.

Durant ses ablutions, elle fut ravie de constater que bien qu’encore douloureuse, sa plaie commençait à cicatriser et que le port prolongé d’habits détrempés n’avait pas abimé sa peau. Elle occupa même tout son temps, après avoir englouti son repas, à coiffer ses longs cheveux bouclés du bout de ses doigts.

Mais cette apparente coquetterie n’était là que pour dissimuler sa nervosité : elle n’aimait jamais être privée de ses pouvoirs, qu’elle qu’en fût la raison. C’était comme se sentir nue et vulnérable à tout, même aux rayons du soleil, l’essence même de sa magie faisant partie de son être depuis toujours. Au moins, elle reprenait des forces. Il n’y avait d’ailleurs que ça à faire pour tuer le temps : dormir, méditer, manger, et recommencer.
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Les Chroniques des Ravens, partie V
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