Ecrits de toute une communauté.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Ecrits de toute une communauté.

Le projet Ordre est arrêté mais le forum laissé pour vos écrits.
 
PortailPortail  AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

 

 Le fardeau de l'humanité

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Tabris

Tabris


Messages : 37
Date d'inscription : 24/06/2009
Age : 35
Localisation : Rocroi

Mon personnage.
Prénom: Tabris
Origine (ascalon, Kryte..):: Zehlon
Familier: Pen Pen (pingouin d'eau chaude)

Le fardeau de l'humanité Empty
MessageSujet: Le fardeau de l'humanité   Le fardeau de l'humanité EmptyMar 28 Juil - 13:57

Allez, je me lance dans une tentative de narration des aventures de Tabris et d'Aethyos.
Etant donné que je ne pense pas y consacré suffisament de temps, je ferais de nombreuses ellipses pour me concentrer sur les passages les plus importants, je ferais cependant un résumé avant chaque chapitre ou je narrerais les évenement éclipsé.
Concernant les personnages, je tâcherais de poster le background de chacun dans la rubrique "histoire de héros" avant de les introduire dans ce texte, histoire que vous sachiez certains secrets les concernant qui je vous rassure ne gacheront pas le plaisir de la lecture Very Happy (je l'espère du moins)

P.S. : J'ai choisi de raconter l'histoire sous le point de vue de mon envouteur, Aethyos, car étant donné le secret de Tabris, j'ai juger que celà serait plus interressant.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Chapitre 1 : Rencontre


Ascalon la belle faisait la fierté de tout le royaume. Véritable bastion élevé contre la sauvagerie des charrs, point de rencontre d’aventuriers désireux d’élever leur gloire au rang de légende et de tous les commerçants, la ville était le théâtre d’un perpétuel concert d’agitation et de cris.

A l’opposé de cette fureur, se trouvait Ashford. Un petit village calme et paisible ou les combattants qui aspiraient au calme aimaient se retrouver, des combattants comme Aethyos Galcian.

Cela ne faisait qu’un peu plus de trois mois que ce jeune homme avait été trouvé, agonisant, de l’autre coté du Grand Rempart Nord, et à peine un mois qu’il avait commencé sa formation avec Vassar, le maitre envouteur, mais les bases avaient été très rapidement assimilées et il arrivait déjà à produire des sort mineurs. Seulement, au-delà de son talent, il restait quelqu’un de profondément solitaire et avait toutes les peines du monde pour se lier aux autres élèves, bien plus jeune que lui. Ainsi il restait en retrait et prenait plaisir à se promener dans les silencieuses rues d’Ashford quand tombait la nuit.

*

La soirée venait à peine de débuter, de nombreuses auberges étaient encore illuminées et les rumeurs des discussions qui s’y tenaient parvenaient aux oreilles du jeune envouteur. Bien loin de le gêner dans sa silencieuse déambulation, ces rumeurs lui procuraient un intense plaisir : il était bon d’imaginer la convivialité de ses conversations et même si il n’y participait pas, il aimait à en constater l’existence. Ainsi Aethyos errait, profitant de rumeurs étouffées de la nature et des hommes, regardant les étoiles et s’interrogeant sur son avenir : Quel but dois-je poursuivre ? Pourrais jamais m’intégrer dans ce monde ? Arriverais-je à être heureux ? Sont-ils…
Alors qu’il était perdu dans ses pensées, la sèche ouverture d’une porte sur sa droite le fit sursauter, il se trouvait juste devant l’enseigne de la « Ceinture dorée », dans l’encadrement se tenait deux hommes à la stature impressionnante (« De vrais ettins ! » pensa l’envouteur) qui tenait chacun le bras d’un homme à la carrure bien plus chétive, ses pieds ne touchant même plus terre.
Sans qu’Aethyos ai le temps de réagir, il les vit bander leurs muscles et projeter l’homme avec violence vers l’extérieur, il se fit heurter de plein fouet par le malheureux et se retrouva à terre sous la force de l’impact. L’homme, quant à lui roula sur la gauche et se retrouva accroupi face aux deux ettins, l’air mauvais.

- « Ne remet plus jamais les pieds ici, nous n’aimons pas beaucoup les étrangers de ton genre à la Ceinture dorée »

Sur ces mots, les deux monstres refermèrent la porte, ils semblaient ne même pas avoir remarqué qu’un passant avait été bousculé par leur déchainement de violence (« En plus d’en avoir la force, ces deux gars semblent avoir aussi la vivacité d’esprit des ettins… » ajouta l’envouteur dans ses pensées). Se relevant maladroitement, Aethyos s’épousseta machinalement les manches et les épaulettes avant de se tourner vers « l’étranger » qui s’était également relevé.
Bien que portant la tenue ascalonienne des élémentalistes, il était évident que cet homme n’était pas d’ici : son teint était d’une mateur peu commune à la région, tout comme ses lèvres trop pleine, mais l’élément le plus troublant était sa coupe de cheveu, toute en pointes sculptées par un vent imaginaire, dont le style n’avait aucun équivalent ici : au premier coups d’œil, l’envouteur le catalogua comme originaire de la lointaine Elona.

-« Veuillez excuser les videurs de cette auberge, les gens d’Ascalon ont de nombreuses vertus mais l’hospitalité n’en fait clairement pas parti , lança-t-il, se faisant souriant. Il s’était mis en tête d’aborder cet étranger pour qui il se sentait naitre un embryon de sympathie, après tout, il venait lui aussi de « l’extérieur ».
L’homme tourna alors son regard vers lui, et il fut aussitôt troublé par l’intensité de ses iris bleu-acier : ce personnage semblait doté d’une volonté hors du commun, et il en ressortait aussitôt un charisme impressionnant.

-« Qui vous dis que ces gens manquent d’hospitalités ? Peut-être ai-je mérité d’être traité ainsi. »

Aethyos fut aussitôt désarçonné par la virulence du ton de son interlocuteur, il sentait une tension, un danger probable. Avait-il fait une erreur de jugement en ressentant de la sympathie pour cet individu ?

-« Hé bien je… »
-« Laissez-moi-vous montrer pourquoi je viens d’être expulser… en garde ! »
Son adversaire venait de se mettre en position de combat et par reflexe, l’envouteur en fit de même et en l’espace de quelques secondes, il jaugea mentalement la situation :

« Mais pourquoi réagit-il ainsi ? Bon… mon adversaire semble être un élémentaliste, ces gens maitrisent de très puissants sorts et leur gestion de leur énergie interne leur permet d’en lancer de très nombreux sans avoir à se brider. Je ne connais pas le niveau de celui-ci mais il semble très jeune d’esprit pour défier ainsi un inconnu… ça devrais aller, j’ai déjà affronté Aziure, je sais comment envisager ce genre d’ennemi. Ce duel va me permettre de tester les enseignements de Vassar dans une situation réelle, ça promet d’être intéressant. »

L’envouteur sourit mais face à lui, son opposant avait déjà commencé à incanter son premier sort.
Il semblait ne même pas avoir pris le temps de jauger son adversaire !
Aethyos ne se démonta pas et enveloppa son corps d’un mantra de flamme prêt à encaisser le trait de feu qui fuserait immanquablement des doigts de l’élémentaliste.

Cependant ce ne fut pas un éclat de feu qui se forma mais un javelot de glace qui ne perdit pas de temps pour s’élancer avec vélocité en direction de l’envouteur.
-« Un hydromancien ! »
Surpris par cette découverte, notre héros eu juste le temps de se jeter sur le coté afin d’éviter la pointe meurtrière qui, en heurtant le sol, éclata en une centaine d’échardes, écorchant son avant bras et sa joue gauche.

Les blessures étaient très superficielles, et avec la vivacité propre aux disciples de Lyssa, il s’enveloppa d’un mantra de givre, avant de concentré dans son corps puis dans sa main l’énergie arcane dont il avait besoin pour répliquer.
En à peine une milliseconde, son sort était contenu dans le creux de sa main et il en dirigea le flux en direction de son adversaire : l’illusion s’ancra au plus profond de l’esprit de l’étranger et déchaina ses effets.

Une grimace apparut sur le visage de l’étranger, signe qu’il subissait une torture mentale (Aethyos eu l’espace d’un instant pitié pour lui, subir une conjuration de fantasme n’as rien d’agréable), mais à la grande surprise de l’envouteur cela ne sembla pas calmer ses ardeurs, il s’entoura d’une aura bleuté, puis d’une autre de couleur dorée avant de se relancer dans une incantation.
- Ce type à déjà affronter un envouteur ! Je l’ai sous-estimé, pensa-t-il pour lui-même
Se relevant, il incanta lui aussi un autre sort, et avant d’effectuer un saut en arrière en prévision de la prochaine attaque, le projeta sur son adversaire.
La gravité autour de l’hydromancien venait de quintupler, mais aucune surprise ne se lut dans son visage et il lança à son tour son sort : ce n’était pas une lance de glace…

L’air autour d’Aethyos se condensa soudainement et des plaques de glace se formèrent instantanément sur son corps, écrasant sa peau, la brûlant de leur contact si glaciale que même protégé par son mantra, l’envouteur ne put réprimer un cri de douleur.
La puissance du sort l’avait décontenancé mais le spectacle n’était pas encore terminé, il vit avec horreur que son adversaire enchainait déjà sur un autre sort…

Bien que gêné par les plaques de glace qui s’était soudé sur ses vêtements, Aethyos parvint à générer une seconde conjuration, il savait que ça ne suffirait pas, mais il n’avait que ce sort pour affaiblir un adversaire, il avait besoin d’un peu plus de temps pour en incanter un second. Dans un reflexe de survie, il se concentra sur les impressionnantes réserves d’énergies de son ennemi et les converti en énergie physique pour régénérer ses blessures.

Juste à temps, car un javelot de glace vint le percuter en plein flanc.
Réprimant un autre gémissement de douleur, il posa un genou à terre et créa une troisième conjuration avant de jeter un regard à son opposant : celui-ci semblait souffrir énormément sous l’effet des illusions que lui imposait l’envouteur et sous le poids de son propre corps.
Ragaillardis par cette vision et ignorant sa propre douleur, il incanta une quatrième conjuration, mais soudain, son adversaire pris la parole :
- « Hé bien, je vois que tu n’as rien d’un amateur »

Aethyos stoppa son incantation et releva les yeux vers son interlocuteur, celui-ci souffrait toujours, mais il avait réussi à le masquer derrière un sourire satisfait, l’envouteur fit de même avant de se relever :
- « Hé moi, je pourrais en dire de même de vous »

L’homme s’approcha alors de lui et lui tendit une main bienveillante :
- « Enchanté, je me nomme Tabris Orval. Désolé de vous avoir paru si brutal mais j’ai toujours considéré que la meilleurs façon de juger la valeur d’un homme qui se dit guerrier, et de le combattre »

Aethyos fut surpris. Il est vrai que sa provocation en duel l’avait poussé à mépriser l’intelligence de son interlocuteur, mais après l’avoir affronté en combat, il ne pouvait que se rendre à l’évidence : il admirait le talent de cet homme.

- « Et moi je me nomme Aethyos Galcian, enchanté également. »
Il prit alors sa main dans la sienne et croisa son regard, chacun était profondément blessé mais l’intensité de leur regard n’en montrait aucune trace : à cette instant un profond respect mutuel les lia.
Revenir en haut Aller en bas
Yobwo

Yobwo


Messages : 90
Date d'inscription : 30/06/2009
Age : 41
Localisation : Vaadash

Mon personnage.
Prénom: Yo
Origine (ascalon, Kryte..):: Ascalon
Familier:

Le fardeau de l'humanité Empty
MessageSujet: Re: Le fardeau de l'humanité   Le fardeau de l'humanité EmptyMar 28 Juil - 19:07

Tiens, tiens, un coupaing Very Happy

Rencontre on ne peut plus agressive ! Ca démarre fort, nom de dieu... mais elle lance les bases d'une histoire digne de ce nom. Tout cela est très bien écrit mais je ne m'en faisais pas trop à vrai dire. C'est sympa de retrouver un de tes textes Wink
Revenir en haut Aller en bas
http://yobwo.deviantart
Elindor

Elindor


Messages : 163
Date d'inscription : 21/06/2009
Age : 37
Localisation : Jerusalem

Mon personnage.
Prénom: Hilrad
Origine (ascalon, Kryte..):: Istan
Familier: Januel

Le fardeau de l'humanité Empty
MessageSujet: Re: Le fardeau de l'humanité   Le fardeau de l'humanité EmptyMar 28 Juil - 22:21

Hello !

C'est pour moi la première fois que j'ai l'occasion de te lire, mais je ne suis pas déçu! je rejoins l'ami Yobwo pour te féliciter, excellent début, qui pose les bases d'une histoire solide. Peu de fautes (je n'ai même pas pris la peine de les relever), vocabulaire recherché...

J'attends la suite Wink
Revenir en haut Aller en bas
Tabris

Tabris


Messages : 37
Date d'inscription : 24/06/2009
Age : 35
Localisation : Rocroi

Mon personnage.
Prénom: Tabris
Origine (ascalon, Kryte..):: Zehlon
Familier: Pen Pen (pingouin d'eau chaude)

Le fardeau de l'humanité Empty
MessageSujet: Re: Le fardeau de l'humanité   Le fardeau de l'humanité EmptyMer 29 Juil - 14:08

Dire que j'avais pas d'idée ce matin... je l'ai peut-être écris trop vite, enfin vous me direz si vous y décelez un manque de finition (moi j'en décèle à fond ><).
Je vous fait la grace d'une ellipse narrative sur ce coups-ci (il y en a quand même une mais tout est résumé dans le premier paragraphe Cool ).
Quant au chapitre 3, il sera... brûlant

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Chapitre 2 : Le calme avant la tempête


Beaucoup de choses avaient changé en l’espace de quelques mois.
Aethyos s’était fait un ami très cher, son enseignement avait passé de nombreux caps et il était désormais un illusionniste aguerri qui avait conquis le respect de tous. Sa foi dans les dieux lui était revenue peu à peu et c’est avec une joie non dissimulé qu’il avait vu Menhlo accepté de le former à l’art de la guérison… Tout allait au mieux pour l’envouteur et c’était assis à l’ombre de la splendide statue de Lyssa qui surplombe le théâtre d’Althéa, qu’il jouissait de la plénitude que lui offrait sa vie actuelle.

La journée d’aujourd’hui était superbe et le soleil brillait haut dans le ciel. Derrière, se dressait le fier rempart d’Ascalon dont la présence était une source de réconfort pour tous. Tant qu’il les dominerait, chacun pouvait avoir la certitude que jamais leur beau royaume ne fléchirait face à la menace des charrs.
Car oui, leur royaume était beau, Aethyos ne cessait de s’en émerveillé à chaque fois que son regard se perdait à le contempler : devant lui s’étendait le comté du lac où tout n’était que verdures, fleurs et adorables collines. De nombreux insectes virevoltaient dans cette nature accueillante, jouant leurs rôles d’inséminateurs pour les plantes et de nourritures pour les splendides oiseaux locaux : leurs chants ravissaient les oreilles de tous et le simple fait de les voir évoluer dans le ciel azur embaumait les cœurs, même les plus durs.

*

La vie pouvait vraiment être très belle, même pour ceux qui avait vu les pires horreurs…
Sentant une larme perlée sur sa joue, l’envouteur chassa de son esprit l’embryon de mélancolie qui venait de prendre racine en lui. Elle n’avait plus de raison d’être. Il protégerait le peuple d’Ascalon pour racheter ses péchés, car il le savait, la force nécessaire pour jouer le rôle d’un protecteur l’habitait de nouveau.
A cette simple pensée, il sentit monter en lui une intense vague de bonheur.

Ragaillardi, il se leva alors, humant l’air frais avec délice avant de tourner son regard sur la représentation de la déesse des illusions. Admirant un instant sa beauté, il monta prestement sur le socle de l’autel et marcha en direction de la statue afin d’appliquer la paume de sa main sur la pierre sacrée. Il ne fut même pas surpris de la sentir si chaude au toucher :
- « Je te remercie Lyssa, de m’avoir accordé une seconde chance, murmura-t-il. »

*

- « Hé bien ! Je vois que tu te surmène toi ! Pas trop dur de flatter une déesse ? »
C’était la voix de Tabris.
Aethyos se tourna vers son ami, un sourire aux lèvres :
- « Parce que tu es surmené toi ? ... Alors ? Raconte moi cette entrevue avec le prince. »

Un peu plus tôt dans la journée, les deux compères avaient appris de la bouche du capitaine Osric, que le fougueux prince Rurik cherchait désespérément un cadeau digne de l’élue de son cœur : dame Althéa, l’un des professeurs d’Aethyos. La connaissant bien, l’envouteur avait répliqué que quoique décide le prince, aussi splendide soit-il, son présent ne pourrait jamais lui rendre grâce car ce ne serait que matériel. La seule chose qui comptait pour son enseignante était l’amour de Rurik. Tabris fut plus pragmatique et, annonçant qu’il savait exactement ce qui plairait à Althéa, avait quitté les deux hommes pour en référer directement au prince.
L’entrevue avait été particulièrement longue, puisque cinq heures s’étaient écoulés depuis qu’il avait pris congé du capitaine.
- « Hé bien, répondit le jeune élonien. C’est un type vraiment occupé ces derniers temps, à cause de rumeurs sur la présence éventuelle d’un charr dans les catacombes je crois… »
- « un charr dans les catacombes ?! Aethyos fut surpris de cette nouvelle, surtout que la veille, des charrs avaient réussi une percée plutôt audacieuse dans le comté. »
- « Oui, enfin bref, ce ne sont que des rumeurs… appuyé par Devona certes mais… »
Voyant que la conversation risquait de diverger de son sujet principal, l’envouteur cru bon de rectifier le tir :
- « Oui enfin bref, ces rumeurs sont probablement fondées, mais le prince s’en occupe et ça ne nous concerne pas… pour le moment, ajouta-t-il. »
L’élémentaliste lui sourit :
- « Oui… donc avec beaucoup de patience et, je dois l’avouer, la galante compagnie d’une pyromancienne de Surmia des plus… intéressante…
Voyant venir le danger d’une seconde divergence, Aethyos lui fit signe d’abréger. Son ami se reprit :
- « J’ai réussi à convaincre le prince de battre la campagne, lui-même, à la recherche de son présent, pendant que par inadvertance j’en informerais la dame. S’ensuivra alors, inévitablement, un tête à tête romantique. »
Tabris paru très content de lui, mais pour son ami, son plan avait l’air particulièrement bancal :
- « Et qui s’occuperas des devoirs du prince pendant qu’il roucoulera avec sa chère et tendre ? fit-il en haussant un sourcil. »
L’hydromancien ne se démonta pas, gardant toujours son air jovial, aux limites de la niaiserie :
- « C’est là que je suis génial ! Je l’ai convaincu de décharger ses devoirs sur le bon capitaine Osric. Il est actuellement en train de lui expliquer ses futures tâches. »

La journée de demain promettait d’être particulièrement éprouvante pour le pauvre capitaine (« mais bon, pensa l’envouteur, si tout cela débouche sur un beau mariage, ça aura valu la peine »).

La question du prince étant réglé, venait celle du charr des catacombes, mais avant même qu’il ne pu poser la moindre question sur le sujet, il aperçut la silhouette du capitaine Osric. Il courrait dans leur direction, quand il pu apprécier les détails de son visage il pu relever qu’il arborait une mine des plus sérieuse.
- « Aethyos Galcian ! Tabris Orval ! »
Les deux amis le saluèrent à la manière militaire : se frappant la poitrine de leur poing.
- « Oui capitaine, répondirent-ils d’une même voix. »

*

Arrivant à leur hauteur, Osric les jaugea du regard, jetant à l’élémentaliste un regard particulièrement froid. (« Il dois lui en vouloir d’être à l’origine de sa promotion provisoire, pensa Aethyos ») Puis il finit par prendre la parole :
- « Vous le savez peut-être mais un charr a été découvert dans les catacombes par le groupe de héros que Rurik avait dépêché. »
Les deux hommes ne réagirent pas, ne voulant pas paraitre idiot. Ils n’étaient cependant pas au courant de cette information :
- « Ce diable s’est malheureusement enfui et le prince Rurik tiens à le traquer dans son repaire. Seulement il a besoin de valeureux héros pour l’accompagner. »
Aethyos et Tabris gardaient toujours le silence.
- « Mais il a bien spécifié qu’il voulait des guerriers encore peu expérimentés, afin d’évaluer le potentiel de nos futurs défenseurs… et vous, votre potentiel est déjà bien connu. »

A ces mots, l’envouteur tâcha de masquer son incompréhension. Si on n’avait pas besoin d’eux, pourquoi venir les informer de tout ça ?

- « Seulement, nous avons beaucoup de candidats et pour les départager, il a été décidé par sire Tydus de les faire s’affronter dans l’arène, en groupe de trois, chapeauté par quelqu’un d’expérimenté. »

Le capitaine marqua une courte pause avant de poursuivre :
- « C’est pourquoi nous souhaitons vous faire vous affronter. »
- « QUOI ?! »
Trop étonnés par la nature de leur mission, les deux amis ne purent s’empêcher d’afficher leur surprise.
Revenir en haut Aller en bas
Yobwo

Yobwo


Messages : 90
Date d'inscription : 30/06/2009
Age : 41
Localisation : Vaadash

Mon personnage.
Prénom: Yo
Origine (ascalon, Kryte..):: Ascalon
Familier:

Le fardeau de l'humanité Empty
MessageSujet: Re: Le fardeau de l'humanité   Le fardeau de l'humanité EmptyMer 29 Juil - 16:06

On retrouve parfaitement la trame du jeu Smile
Le bel Eden, ce cher prince Rurik encore fréquentable et les tutoriaux qui vont vite mener au cataclysme. Tout le pouvoir, l'expérience et la confiance qu'ont accumulés Tabris et Aethyos ne vont pas leur être de trop. Et ce dans peu de temps...
Revenir en haut Aller en bas
http://yobwo.deviantart
Elindor

Elindor


Messages : 163
Date d'inscription : 21/06/2009
Age : 37
Localisation : Jerusalem

Mon personnage.
Prénom: Hilrad
Origine (ascalon, Kryte..):: Istan
Familier: Januel

Le fardeau de l'humanité Empty
MessageSujet: Re: Le fardeau de l'humanité   Le fardeau de l'humanité EmptyMer 29 Juil - 16:19

effectivement, ils vont avoir besoin de force et de courage pour les évènements à venir !
Revenir en haut Aller en bas
Tabris

Tabris


Messages : 37
Date d'inscription : 24/06/2009
Age : 35
Localisation : Rocroi

Mon personnage.
Prénom: Tabris
Origine (ascalon, Kryte..):: Zehlon
Familier: Pen Pen (pingouin d'eau chaude)

Le fardeau de l'humanité Empty
MessageSujet: Re: Le fardeau de l'humanité   Le fardeau de l'humanité EmptyJeu 30 Juil - 14:19

Merci, merci, mais un peu de lynchage que diable ! Ou pas... je vais pas réclamer non plus, je suis pas masochiste scratch (juste un peu geek )
Bon j'avais dis que le chapitre 3 sera brûlant mais je me suis emporté... pas grave je vous apporte le chapitre 4 sur un plateau !

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Chapitre 3 : L'arêne



Adossé contre un mur des souterrains d’Ascalon, Aethyos ruminait son mépris : cette idée de tournoi était complètement stupide, il aurait mieux valu laisser au prince le droit de choisir lui-même le groupe de personne qui l’accompagnerait. Ca aurait été moins juste bien sur, mais beaucoup plus rapide. Le charr infiltré aurait largement le temps d’exploiter le sursis qui lui était offert.
A ses côtés, Tabris semblait au contraire, plutôt enthousiaste. Peu avant d’être emmené dans les souterrains, ils avaient eu le loisir d’apercevoir les autres guerriers expérimentés qu’ils seraient amenés à affronter, et force était de constater que c’étaient tous de vaillants combattants, et que beaucoup lui inspirait le plus profond des respects. Mais si leur réputation avait excité l’esprit de compétitions de l’élémentaliste, leurs nombres avaient renforcé l’impression de l’envouteur sur la perte de temps que représentait ce championnat : il faudrait organiser des 8ème de final ! Des quarts ! Des demis,…. La journée risquait d’y passer !

Des bruits de pas, amplifiés par l’écho des tunnels, sortirent Aethyos de ses réflexions négatives et lui firent reprendre pieds avec son environnement. L’endroit ou ils se trouvaient était une chambre au confort rudimentaire (un tabouret, un large lit, une table avec un vase fleuri pour faire joli et c’était tout : Tabris s’était d’ailleurs octroyé le droit d’être assis en entrant). Ces chambres servaient en général à accueillir les nobles et les héros qui désiraient participer aux arènes, d’autres, plus nombreuses, et bien moins accueillantes qu’une cellule, servaient pour les combattants de petites envergures. En réponse aux bruits de pas, l’unique porte de la pièce s’ouvrit en grinçant, dévoilant les silhouettes d’Osric et de Tydus. Ils venaient leur fournir les dernières explications.

- « Désolé pour l’attente, fit le capitaine, nous avons beaucoup d’équipes alors l’organisation à été longue. »
Sans plus de cérémonie il leur révéla un parchemin sur lequel était imprimé l’organigramme du tournoi, son contenu était grotesque

- « Il y aura des 32ème de final ! »
Tabris était resté silencieux, mais devant une telle absurdité, Aethyos ne put réprimer son incompréhension :
- « Mais c’est d’une stupidité sans nom ! Je sais bien que ce charr est isolé mais ce n’est pas une raison pour sous-estimr la nuisance qu’il représente ! Etes-vous… êtes vous incompétent ? »
L’envouteur avait hésité avant de cracher sa dernière réplique, mais devant une telle marque d’imbécilité, il était certain de sa légitimité.

Le capitaine baissa les yeux et rougit, mais Tydus lui se mit à sourire de contentement, il fit une œillade à son confrère, l’incitant à répondre en toute sincérité.Osric releva la tête, un fier sourire sur le visage :
- « Non, je vous rassure, je ne suis pas incompétent. Si vous voulez tout savoir, sachez que le prince est déjà en route avec une équipe de jeunes espoirs, ils les a fait combattre juste avant que je vienne vous voir au théâtre, et ils doivent être actuellement en train d’acculer Crocfuneste dans la caverne grawl ou il s’est réfugié »

Aethyos haussa un sourcil :
- « Mais alors… ce tournoi ? »

C’est Tydus qui répondit cette fois :
- « Nous avons eu des fuites sur cette histoire et de nombreux guerriers se sont présentés pour accompagner le prince, devant un tel enthousiaste nous avons décidé de les récompenser et de canaliser leur envie de gloire dans ce tournoi : l’équipe gagnante sera intégrée dans l’armée et tous recevront un grade d’officier, quand aux équipes qui se seront démarquées des autres, elles se verront elles aussi proposer des postes. »

L’envouteur fit une moue face à cette révélation, ce tournoi n’était pas très honnête… mais au fond de lui, il ne pouvait s’empêcher d’apprécier l’astuce des deux soldats. Tabris, lui semblait encore plus enthousiaste :
- « Héhé ! Je m’en doutais bien mais je n’en étais pas sûr ! Je ne croyais pas l’armée capable de monter quelque chose d’aussi… astucieux. Mais par contre, comment comptez vous vous justifier, quand la mascarade sera découverte ? »

Le sourire d’Osric s’élargit encore :
- « C’est bien simple, la mascarade sera découverte quand le prince sera rentré avec la tête de Crocfuneste, à ce moment là aucune justification ne pourra être demandée. »
Tabris acquiesça du chef d’un air entendu.

Pouvant enfin considérer ce tournoi avec détente, Aethyos observa plus attentivement l’organigramme. Comme l’avait annoncé le capitaine, ce serait eux deux qui ouvriraient le bal, il nota les noms de ceux avec qui il concourrait, il n’en connaissait aucun, il en fit de même pour l’équipe de l’élémentaliste : même constat.
- « Quand débute le premier combat ? demanda-t-il »
- « Dans quinze minutes, fit Tydus. D’ailleurs suivez moi, je vais vous présenter vos coéquipiers. »
Le groupe sortit alors en direction des chambres classiques de l’arène.

*

Les présentations furent rapides, le groupe d’Aethyos était composé d’un pyromancien, d’un épéiste et d’une moniale, leurs noms respectifs étaient Alec, Garwulf et Erossi. Il les avait rapidement jaugé et fut d’accord pour dire qu’ils avaient l’air tout à fait capable d’affronter les pires créatures : même des charrs, de plus ils semblaient bien se connaitre et avoir l’habitude de travailler ensemble, l’esprit d’équipe ne leur manquerait surement pas. L’envouteur était plutôt content d’avoir été assigné à ce groupe.
Malheureusement, le temps pressant, ils n’eurent guère le temps de discuter pour sympathiser. Ils furent jetés dans l’arène sans attendre.

*

Bien que sa vue soit obstrué par la grande porte, dont l’ouverture annoncerait le début du combat, Aethyos put se pencher afin de détailler le lieu du futur combat : c’était une grande zone de terre battue, circulaire et sans aucun élément de décor, l’affrontement direct était à privilégier, mais de toute façon il ne s’était pas attendu à autre chose. Tout autour de l’arène avaient été installés d’immenses gradins ou, probablement, la moitié de la population d’Ascalon s’était regroupée : tous exprimaient leur impatience à grand renfort de cris.

- « Bon, fit-il. Laissez moi vous donner les directives d’usages. Garwulf, c’est toi qui mènera les attaques, choisit tes cibles et Alec t’apporteras son soutien. Erossi, reste toujours près d’Alec, il te défendra si tu as besoin d’aide. Les cibles prioritaires sont les moines, ensuite les élémentaliste, les envouteurs et les nécromants, puis viennent les rôdeurs et en derniers les guerriers. Par contre si vous voyez un élémentaliste qui semble venir d’Elona, ne l’attaquez pas, je m’occuperais de lui.
- « entendu chef, répondirent en cœur le trio. »

C’est à ce moment que la porte s’ouvrit. Les fauves étaient lâchés.

A peine s’était-il élancé que la situation était déjà évaluée, avec Tabris se trouvaient un moine, une nécromante et une rôdeuse.
Fidèle à ses instructions, Garwulf se jeta sur le moine en hurlant. Les deux autres adversaires avaient déjà dirigé leurs tirs sur la malheureuse Erossi.
En quelque geste Aethyos invoqua une conjuration dans l’esprit du moine et plaça la rôdeuse sous les effets d’un sortilège de maladresse, puis il se concentra sur son ami.
Celui-ci s’était élancé sur une aile, emprisonnant le guerrier ennemi dans la glace et invoquant un tourbillon sur la position de la moniale, il tenait à la main une épée faite de vapeur et, aussi vif qu’un serpent, pointa en direction de l’envouteur.

Surpris par tant de vitesse, il créa autour de lui une distorsion mentale, lui permettant d’éviter in extremis la lame de son ami, puis, profitant de l’élan qui emportait l’élémentaliste vers l’avant, il le frappa en plein ventre avant de rouler sur sa droite et de se remettre en position de combat.
Tabris ne se démonta pas et, invoquant une fois de plus ses pouvoirs, fit exploser l’air en une multitude de tessons de glaces juste devant la poitrine d’Aethyos.

Le mantra de givre parvint à absorber une partie des dégâts, mais le sort frappa quand même l’envouteur de plein fouet. blessé dans son orgueil, il s’apprêta à répliquer lorsqu’il vit l’hydromancien concentrer son énergie dans une autre direction.

Trop accaparé par l’idée d’affronter son ami, il avait oublié ses compagnons : délivrée de son sortilège la rôdeuse mettait les enchantements de la jeune moniale à rude épreuve, tandis que la nécromante affaiblissait sérieusement ses forces physiques.
Il était évident que l’équipe de Tabris dominait la sienne et que s’il espérait gagner il allait devoir les soutenir plus efficacement. Réorganisant sa vision du combat il se concentra sur le moine adverse lorsque tout à coups, quelque chose d’inattendu se déclencha.


Dernière édition par Tabris le Dim 2 Aoû - 13:02, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Tabris

Tabris


Messages : 37
Date d'inscription : 24/06/2009
Age : 35
Localisation : Rocroi

Mon personnage.
Prénom: Tabris
Origine (ascalon, Kryte..):: Zehlon
Familier: Pen Pen (pingouin d'eau chaude)

Le fardeau de l'humanité Empty
MessageSujet: Re: Le fardeau de l'humanité   Le fardeau de l'humanité EmptyJeu 30 Juil - 14:25

Chapitre 4 : Fournaise


Une clameur s’éleva du public, certain montrait du doigt le ciel : des lueurs rouges s’élevaient du nord. Intrigués par ce phénomène, tous les combattants braquèrent leur regard sur le ciel. Fasciné par la beauté de ce qu’il voyait Aethyos perdit toute notion de la réalité. C’était comme si une multitude de serpents rouges venaient de s’élancer vers le ciel et s’adonnaient à une danse complexe et hypnotisante. Les serpents semblaient s’approcher, leurs multiples courbes se réduisant, devenant bientôt tout à fait rectiligne ; c’est alors que le premier météore s’abatis sur les gradins.

En l’espace d’un centième de secondes des dizaines de personnes venait de mourir… Et ce n’était que le commencement.
Avant que quiconque ne puisse réagir, d’autres météores s’écrasèrent, balayant les personnes se trouvant dans la zone d’impact, enflammant tout ce qui pouvait l’être, pulvérisant ce qui ne l’était pas. Il fallut une éternité pour qu’Aethyos recouvre l’usage de ses esprits face à ce qui était en train de se passer.

- « Erossi, Garwulf, Alec, vous tous ! Dans le souterrain vite ! »

Un couvert, il fallait un couvert pour échapper aux pierres meurtrières, d’un mouvement de bras il intima son ordre mais trop tard. Un rocher de plusieurs tonnes percuta l’arène en son centre, libérant une déflagration comme jamais n’en avait été vu. L’onde de choc frappa l’envouteur de plein fouet, se propageant dans tout son corps, faisant résonner le moindre de ses os ; bien avant de toucher le sol, il savait qu’il était mort.

*

Ce ne fut pourtant pas le cas. Dans un reflexe primaire de survie une sombre énergie se catalysa dans ses cellules, l’enrobant entièrement de leur protection et se projetant sur le sol juste avant l’impact, servant ainsi d’amortisseur. Le choc fut rude, très rude, la terre s’était cristallisée sous la chaleur de la déflagration, mais il ne fut pas mortel. Aethyos se releva, tremblant, et une douleur fulgurante lui traversa l’épaule gauche, elle s’était brisée.
Tout autour de lui n’était que flammes et mort. Ses compagnons avait-il été désintégrés sous la puissance du souffle ? Tabris avait-il connu ce sort ? Sentant sa raison faiblir, il s’efforça de ne plus penser, il devait courir vers le souterrain, tout faire pour survivre et espérer que les autres feraient de même, efficacement…
Mais alors qu’il courait, ses yeux se levèrent vers le ciel et ce qu’il vit dépassa toutes les horreurs imaginables : des traits de feu, par milliers, zébraient un ciel couleur de sang, ils s’abattaient sur la fière Ascalon, sur le comté du lac et ils frappèrent encore plus loin, au-delà de l’horizon.

- « Noooon ! Hurla-t-il.»

Des centaines de milliers de gens allaient mourir, étaient déjà mort, il ne pouvait pas se cacher, pas lui, pas Aethyos Galcian, lui qui était un protecteur, lui qui avait juré, juré sur ce qu’il avait de plus cher au monde de protéger Ascalon. Sans réfléchir plus, il s’élança en direction de la cité assiégée, dissipant avec peine la folie qui s’emparait de son âme.

*

Le cauchemar se prolongeait, les rues dévastées, laissaient apparaitre des centaines de cadavres fumant. Mais tout n’était pas perdu, les survivants courraient désespérément en direction du comté du lac, espérant y trouver un couvert qui n’existait pas.
Apercevant un trait qui allait s’écraser en plein sur un groupe, l’envouteur leva son bras valide au ciel et concentra tout l’énergie dont il disposait pour fouiller au fond de lui, pour chercher ce qu’il redoutait le plus au monde : la source de son véritable pouvoir.

Le temps pressait et alors qu’il discerna le météore assassin dans le ciel, il perdit toute prudence et puisa dans ses ressources, empreignant son sort d’un mantra de flamme.

Un dôme d’énergie éthérée se forma autour des réfugiés, juste à temps pour les protéger du drame, les flammes du ciel furent absorbées par l’apparition.

- « Vite ! regroupez vous près de moi ! Je… je vous protégerais ! »

Bien qu’à bout de souffle Aethyos parvint à crier, n’écoutant plus les suppliques de son corps endolori, il n’accordait de l’importance qu’a sa tâche : sauver des vies.

Quelques autres personnes l’entendirent et coururent sous sa protection, d’autre essayèrent mais n’y arrivèrent pas, frappé en pleine course par le feu qui se déversait sur la ville, bientôt il furent plusieurs dizaines à se blottirent sous la barrière qu’avait érigée l’envouteur, il aurait voulu l’étendre à toute la ville, se déplacer tout en le maintenant pour chercher des survivants, mais il ne pouvait pas, le pouvoir qu’il utilisait rongeait peu à peu sa raison et il avait du mal à lutter contre lui en plus de lutter contre son corps, si il en puisait plus, il perdrait assurément le contrôle. Calmant peu à peu son esprit tourmenté, il se contenta du peu qu’il était capable de faire.

Autour de lui la pluie de feu semblait se calmer, il en ressentit un intense soulagement, mais il fut bref. La deuxième phase de ce terrible événement, que l’on nommera plus tard la Fournaise, venait de s’enclencher.
Les charrs déferlèrent dans les rues d’Ascalon, achevant les hommes et les femmes qui avaient survécu sous les décombres, détruisant ce que le feu n’avait pas totalement pulvérisé, pillant ce qui pouvait l’être.
La situation était désespérée, le dôme de protection ne pouvait pas se dresser contre des corps d’origines naturelle, et Aethyos était trop faible pour se défendre, les quelques personnes qu’il avait réussi à sauver de la mort allaient être mis en pièces par les guerriers charrs.

Murmurant un faible mot d’excuse, il ferma les yeux dans l’attente de la mort. Mais encore une fois, l’imprévu vint à son secours :

- « Peut-être avez-vous ébranlé Ascalon aujourd’hui, charrs ! Mais jamais ! Jamais vous n’arriverez à nous anéantir ! Soldat en avant ! »

Aethyos ne connaissait pas cette voix, elle était fière, autoritaire et l’on y décelait une sagesse incomparable, la voix d’un vétéran ascalonien. S’ensuivit une cacophonie de cri de guerre, l’armée du roi et les héros qui avaient survécu était en train de riposter. Quand l’envouteur ouvrit les yeux, il vit à l’œuvre la contre-offensive humaine.
Ils se battaient de toutes leurs forces contre l’envahisseur, grappillant du terrain centimètre par centimètre contre des charrs en surnombre mais surpris de se confronter à une forme de résistance, le déluge de feu faiblissait, et même si leur combat était désespéré, que peu survivraient, leur foi les guidaient et les poussaient à crier à la face des charrs que rien ne pourrait les faire fléchir.

Ayant puisé toute ses réserves, Aethyos eut à choisir entre préserver son corps ou sa raison : il choisit la raison et s'écroula, évanoui au milieu des vies qu’il avait su préserver.
La dernière vision qu’il eu, fut celle de ce guerrier si fier et courageux, se battant au milieu d’une horde de charr.

*

Combien de temps s’était-il écoulé ? Un dixième de secondes, peut-être deux, cela parut juste instantané entre les instants de sa dernière vision et celle qu’il avait maintenant : un vieillard qui le regardait avec la bienveillance d’un père.

- « Ou suis-je ? »

Le vieil homme lui sourit alors, dévoilant une bouche largement édentée :
- « Voilà que notre héros se réveille. Tu te trouve actuellement dans une caverne du Vieil Ascalon, non loin de l’ancien domaine du Duc Barradin. »
Aethyos fut surpris, il se leva vivement, mais les cris de son corps meurtri le rappelèrent à l’ordre. Il était effectivement dans une caverne, faiblement éclairée par quelques torches dont la lumière diffusée dévoilait une population d’environ soixante individus.

- « Si loin d’Ascalon ? Mais que s’est-il passé ? »

Le veilleur laissa apparaitre une profonde expression de tristesse sur son visage :
- « Hé bien tu nous as tous sauvés, mais Ascalon… »
Avant même qu’il ne finisse sa phrase l’envouteur compris la situation, toutes son horreur et ses implications. Tabris, Osric, Tydus, les braves guerriers du royaume… les reverrait-il jamais ?
- « …Ascalon n’existe plus. »


Dernière édition par Tabris le Dim 2 Aoû - 13:06, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Yobwo

Yobwo


Messages : 90
Date d'inscription : 30/06/2009
Age : 41
Localisation : Vaadash

Mon personnage.
Prénom: Yo
Origine (ascalon, Kryte..):: Ascalon
Familier:

Le fardeau de l'humanité Empty
MessageSujet: Re: Le fardeau de l'humanité   Le fardeau de l'humanité EmptyJeu 30 Juil - 15:03

Heureusement que tu n'as pas stoppé la parution au chapitre 3, c'eût été frustrant Razz
Je suppose que Tabris n'a pas été réduit en poudre mais comment a-t-il pu survivre, voilà un mystère bien épais. Et quand refera-t-il son apparition aussi. Les deux compères n'ont pas eu le temps de briller en arène... les charrs n'ont aucun sens de la politesse.

Citation :
Le charr infiltré aurait largement le temps d’exploiter au pire, le sursis qui lui était offert.

Je n'ai pas compris l'utilisation d'"au pire" et de la virgule. Je les aurais supprimés à ta place.

Citation :
L’endroit ou ils se trouvaient était une chambre au confort rudimentaire (un tabouret, un large lit, une table avec un vase fleuri pour faire joli et c’était tout : Tabris s’était, d’ailleurs octroyé le droit d’être assis en entrant), ces chambres servaient en général à accueillir les nobles et les héros qui désiraient participer aux arènes, d’autres plus nombreuses, et bien moins accueillante qu’une cellule, servait pour les combattants de petites envergures.

On se perd dans les virgules et la parenthèse. Ca demanderait une réorganisation plus limpide.

Citation :
tous déclamaient leur impatience à grand renfort de cris.

L'emploi de déclamer me semble bizarre mais je ne pourrais pas dire si c'est juste moi ou une erreur de verbe.

Citation :
Ce ne fut pourtant pas le cas, dans un reflexe primaire de survie une sombre énergie se catalysa dans ses cellules

Le point s'impose plus que la virgule ici.

Citation :
La deuxième phase de ce terrible événement que m’on nommera plus tard : la Fournaise, venait de s’enclencher.

Outre la faute de frappe ( tongue ), le double point est inutile. Par contre, tu peux encadrer "que l'on... Fournaise" par des virgules.

Donc pas mal d'erreurs de construction à corriger et à surveiller dans les prochains textes. Traque également la boulette classique d'inversion des "é" et des "er". J'en ai repéré une paire Wink
Revenir en haut Aller en bas
http://yobwo.deviantart
Tabris

Tabris


Messages : 37
Date d'inscription : 24/06/2009
Age : 35
Localisation : Rocroi

Mon personnage.
Prénom: Tabris
Origine (ascalon, Kryte..):: Zehlon
Familier: Pen Pen (pingouin d'eau chaude)

Le fardeau de l'humanité Empty
MessageSujet: Re: Le fardeau de l'humanité   Le fardeau de l'humanité EmptyJeu 30 Juil - 16:56

Oh oui, des corrections Very Happy

Pour le 'au pire", c'est une invention de ma part, en référence à l'expression "faire au mieux", si c'est vraiment bizzarre, je virerais.

Déclamer c'est zarb, c'est vrai... je vais remplacer ça par "exprimer".

Pour le reste, je suis parfaitement d'accord, je corrigerais... quand j'aurais moins la flemme que maintenant Sleep

P.S. : Bien sur que Tabris n'as pas été réduit en poudre, il a de la ressource le bougre
Revenir en haut Aller en bas
Yobwo

Yobwo


Messages : 90
Date d'inscription : 30/06/2009
Age : 41
Localisation : Vaadash

Mon personnage.
Prénom: Yo
Origine (ascalon, Kryte..):: Ascalon
Familier:

Le fardeau de l'humanité Empty
MessageSujet: Re: Le fardeau de l'humanité   Le fardeau de l'humanité EmptyJeu 30 Juil - 17:08

Oh je vois ! Avec explication, je suis d'accord. Mais le problème c'est que l'explication n'est pas présente quand on lit... difficile de deviner.
Revenir en haut Aller en bas
http://yobwo.deviantart
Elindor

Elindor


Messages : 163
Date d'inscription : 21/06/2009
Age : 37
Localisation : Jerusalem

Mon personnage.
Prénom: Hilrad
Origine (ascalon, Kryte..):: Istan
Familier: Januel

Le fardeau de l'humanité Empty
MessageSujet: Re: Le fardeau de l'humanité   Le fardeau de l'humanité EmptyVen 31 Juil - 15:26

hello Smile

effectivement, aucun sens de la civilité ces charrs.

j'adore comment l'horreur de la situation est représentée. c'est génial.

J'ai relevé et corrigé toutes les fautes que j'ai croisé :

Spoiler:

Fais attention particulièrement à la conjugaison Smile

Et je suis bien curieux de connaitre le sort de Tabris ...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Le fardeau de l'humanité Empty
MessageSujet: Re: Le fardeau de l'humanité   Le fardeau de l'humanité Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Le fardeau de l'humanité
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ecrits de toute une communauté. :: La bibliothèque :: Histoires d'une époque-
Sauter vers: